Décisions de non-entrée en matière: publication du troisième rapport de monitoring

Berne-Wabern. Entre le 1er avril et le 31 décembre 2004, 3’804 deman-deurs d’asile ont été frappés en Suisse d’une décision exécutoire de non-entrée en matière et exclus du système de l’aide sociale en matière d’asile. Parmi eux, 649 personnes (17%) ont demandé, au cours du quatrième trimestre, une aide d’urgence et l’ont reçue. C’est ce qui ressort du troisième rapport de monitoring rédigé par l’Office fédéral des migrations (ODM).

Depuis le 1er avril 2004, les personnes dont la demande d’asile a fait l’objet d’une déci-sion de non-entrée en matière (NEM) ne bénéficient plus de l’aide sociale. Seule une aide d’urgence minimale, garantie par la Constitution, leur est encore octroyée. La Confédération examine avec les cantons, dans le cadre d’un monitoring, les répercussions de cette mesure sur les intéressés. Le présent rapport est basé sur les résultats obtenus au cours du quatrième trimestre, à savoir d’octobre à décembre 2004.

Le canton de Zurich fortement sollicité

Entre octobre et décembre 2004, 831 décisions de non-entrée en matière sont passées en force. Ainsi, depuis avril 2004, 3804 personnes ont été frappées d’une décision exécutoire.

Les montants versés par les cantons entre avril et décembre 2004 (1,73 million de francs) au titre de l’aide d’urgence (frais médicaux inclus) sont couverts par les forfaits alloués par la Confédération (2,33 millions de francs). Telle est, en fait, la situation, bien que les montants versés par les cantons au cours du quatrième trimestre (698'000 francs) soient supérieurs à celui qui leur a été attribué par la Confédération pendant la même période (529'000 de francs). Le canton de Zurich a largement contribué à causer ce déficit, puisque 43 pour cent des prestations d’aide d’urgence ont été versées dans ce canton.

Au cours du quatrième trimestre de l’année 2004, les cantons ont versé une aide d’urgence à 649 personnes, soit 17 pour cent du nombre total de requérants frappés d’une NEM (trimestres précédents : 15% et 16% respectivement).
Par ailleurs, plusieurs cantons ont mis en place des structures d’aide d’urgence, qui ont entraîné des frais d’exploitation à hauteur de 923'000 francs. Ces frais ne sont pas rem-boursés par la Confédération, vu qu’elle ne veut pas financer des structures prolongeant le séjour des personnes censées quitter la Suisse.

Séjour irrégulier et délinquance

Au cours du quatrième trimestre, 360 personnes frappées d’une NEM ont été arrêtées 553 fois, au total, par la police. Plus de la moitié de ces arrestations (57%) sont dues à l’irrégularité du séjour de l’intéressé. Six pour cent (5% le semestre précédent) des 3'804 personnes frappées d’une décision exécutoire de non-entrée en matière depuis avril 2004 ont été appréhendées à la suite d’une infraction à la loi sur les stupéfiants ou contre le patrimoine. Jusque-là, l’exclusion du régime d’aide sociale n’a donc pas contribué à aggraver la situation en matière de sécurité.

Au cours du quatrième trimestre 2004, seul un cinquième des 1'788 personnes frappées d’une NEM entre avril et juin 2004 recevait encore une aide d’urgence ou figurait dans les fichiers de la police. On peut dès lors conclure que la suppression de l’aide sociale a eu l’effet souhaité. Après quelques mois, au moins, les personnes concernées renoncent à demander une aide d’urgence ou ont été appréhendées par la police.

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Dernière modification 18.04.2005

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